Convention nationale du secteur principal de la construction
Il
y a urgence à agir et à revenir aux fondements du partenariat qui consistent à
se parler, négocier, car sans cela les fronts se durciront et la perspective de
la signature d’une nouvelle convention collective de travail s’éloignera.
En
conséquence, la Société Suisse des Entrepreneurs (SSE) doit cesser de
tergiverser et de jouer avec les nerfs des 80'000 travailleurs qui ont
impérativement besoin d’une protection de leurs conditions de travail. Il est
inacceptable de demander aux partenaires sociaux de signer une prolongation de
la CCT actuelle sans avoir eu la moindre discussion et en laissant en plan certains
sujets qui doivent absolument être réglés.
La
SSE se permet de plus de jouer la carte de la provocation en proposant son aide
aux travailleurs, en récoltant des signatures exigeant la prolongation de la
convention nationale alors que ces derniers se sont déterminés unanimement par
la voix de leurs syndicats sur la poursuite immédiate des négociations.
Les SCIV/Syna réclament une discussion urgente dans le but de négocier un paquet global incluant :
- une nouvelle convention collective de travail avec plus de protection en cas d’intempéries et de canicule et la suppression du temps du trajet à charge des travailleurs;
- le maintien absolu de la retraite à 60 ans moyennant une augmentation des cotisations afin de faire face à l’accroissement des retraites de ces prochaines années. Il n’est pas question de financer cette charge supplémentaire par l’élévation de l’âge de la retraite. En Valais, nous sommes d’autant plus sensibles à cette problématique que les travailleurs ont déjà subi des mesures drastiques dans le cadre de l’assainissement de la caisse RETABAT;
- un accord sur les salaires 2016 afin que les travailleurs bénéficient d’une juste rétribution des fruits de la croissance dans ce secteur.
Le
refus de toute solution aboutira à une escalade des tranchées et à un
durcissement des positions.
Les SCIV/Syna mettent en garde contre les risques d’abus et de démantèlement des conditions de travail en l’absence d’une réglementation protectrice provoquant ainsi de la distorsion de concurrence et l’anarchie dans ce secteur.
Une porte s’est récemment entrouverte pour une négociation traitant de la retraite anticipée et des salaires 2016, mais la SSE refuse toujours de négocier une nouvelle convention nationale; pour les syndicats, cette négociation doit faire l’objet d’un paquet global. Beaucoup de temps a déjà été perdu et l’heure est venue de prouver que le partenariat social fonctionne toujours dans ce secteur.